L’innovation participative du côté des entreprises

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Les entreprises, par souci de bon sens et/ou de performance (les deux ne sont en effet pas incompatibles) se lancent à fond dans l’innovation participative ! Petit éclairage rapide.

L’innovation participative s’inspire largement des démarches de développement durable notamment d’intégration des parties prenantes.

En interne, elle vise à stimuler et à favoriser les propositions des collaborateurs, à les diffuser et à les faire vivre. En externe, c’est une démarche « d’aller-retour ». En effet, l’entreprise s’ouvre vers ses partenaires, ses fournisseurs, ses clients, des associations, etc. et reçoit en contrepartie des recommandations d’amélioration, des éclairages et même des idées pour demain.
Un des exemples parlant est celui de la boîte à idées de l’entreprise Orange : « IdClic ». Il s’agit d’un intranet, où tout salarié peut proposer une idée, sans passer par une validation de son manager. Ensuite, le salarié peut suivre l’état d’avancement de son idée sur le site, et acquiert des « talents », sources d’avantages dans l’entreprise. Dès le premier jour, ce système a recueilli deux mille idées ! (total de plus de 122 000 idées !). Chaque année, le groupe organise son « marché aux idées » avec des stands où les innovateurs se retrouvent ainsi en position de « vendre » leur idée à leurs collaborateurs et aux directeurs. La démarche a coûté 12 millions d’euros au total – certes, mais elle a rapporté 600 millions au groupe. Il est bien-sûr possible de faire moins cher.
Une PME a, par exemple, lancé une démarche similaire en utilisant à bon escient la queue de la cantine. Oui, oui, celle que vous faites peut-être tous les midis pour vous restaurer. L’idée du mois y est présentée au début, les collaborateurs peuvent en discuter pendant qu’ils patientent et remettent leurs propositions arrivés à la caisse. Ça ne coûte rien et peut rapporter gros, surtout en reconnaissance et sentiment d’appartenance.
D’autres entreprises, notamment de graphisme et communication comme 99designs ou eYeka ont même créé leur business model sur l’innovation participative. Exemple : sollicitées par un client qui cherche un logo ou une maquette pour leur site internet, elles lancent un concours directement sur le site Internet du client auquel des communautés d’Internautes peuvent répondre. Rapide, pratique et qui colle aux attentes des collaborateurs/ clients/partenaires, l’innovation participative crée de la valeur ajoutée dans tous les sens du terme.

On est dans le management des idées, dans la co-construction, dans l’économie du cloud bien réelle !

Attention, l’innovation participative peut représenter un risque pour l’entreprise qui s’ouvre à l’extérieur et donc aux regards, aux remarques.

Mais le plus grand risque est de frustrer les collaborateurs voire même de les décevoir si leurs idées ne sont pas reconnues ni suivies.
Ne soyons pas dupes, l’objectif pour l’entreprise est bel et bien de créer de la valeur ajoutée financière et de se différencier. Mais pas uniquement. A travers l’innovation participative, elle cherche aussi à progresser, à grandir en s’enrichissant des meilleurs avis qui soient, ceux des collaborateurs et des parties prenantes.
Et si l’innovation participative remettait les points sur les « i » en reconnaissant chaque membre d’une organisation comme potentiel d’innovation quel que soit son poste, son statut ou sa fonction… ?