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Le : 01/02/2018

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L’échec, ce nouveau graal

#DéveloppementPersonnel #Echec #Apprentissages
#RemiseEnQuestion #Rebond #Management #Temps #Instant #Demain

Une nouvelle mode ?

C’est le nouveau crédo des magazines de management, des livres pour parents débordés et même de vidéos qui pullulent sur Internet autour du développement personnel. L’échec comme vertu  personnelle, familiale et même professionnelle.
Finie donc la recherche de profils parfaits, de celles et ceux à qui tout semble réussir, de la photo sur papier glacé d’un papa ou d’une maman en parfaite symbiose avec son enfant, du manager qui
atteint tous ses objectifs et pour qui le mot succès rime avec journée. Il est de bon ton de montrer ses faiblesses, son lâché prise face son enfant qui fait un caprice voire même son plantage complet
sur un dossier. Une ou un recruteur va désormais être vigilant à scruter les échecs, les « erreurs de parcours », les fameux blancs du CV mais attention, pas n’importe comment ! Ce qui l’intéresse c’est avant tout la capacité de rebond voire même de résilience. Et c’est là que la notion d’échec est réductrice voire trompeuse.

L’échec non, la résilience oui

L’échec n’existe pas puisque, finalement, les esprits bienpensants tendent à remplacer cette notion par celle de la résilience, du rebond, autrement dit la capacité à surmonter une épreuve voire même
à se reconstruire. Une ou un recruteur ne va donc pas être sensible au « moins », à l’erreur, mais bien au « plus », à une capacité personnelle supplémentaire, capable de continuer son parcours quel que soit le chemin, capable aussi de pouvoir insuffler aux équipes cette énergie profonde qu’est la résilience.
Au-delà des bons sentiments et de l’acceptation de l’échec, il y a une réalité à deux vitesses, reflet de nos inégalités.

Pour grandir il faut se planter

La première différence concerne notre environnement. Pour toutes celles et tous ceux qui n’ont pas les capacités de transformer leur mauvaise expérience en simple erreur et pour qui cela peut représenter un poids social, financier et psychologique, se planter peut être lourd de conséquence.
Plus notre environnement sera aidant et bienveillant, plus il sera constructif d’oser se plonger en soi et apprendre de nos erreurs. Plus un environnement est isolant et difficile, plus il sera compliqué de trouver les ressources. Malheureusement, et sans surprise, ce sont les personnes pauvres (pas seulement financièrement mais surtout pauvres d’interactions sociales de qualité, d’accès aux ressources pour le corps et l’esprit, d’accès à un environnement préservé qui ressource les âmes) qui sont alors les plus touchées. Allez leur dire que l’échec n’en est pas vraiment un en soi, que cela va leur apporter à moyen terme des ressources insoupçonnées jusqu’à lors. Ce qui reste insoupçonné pour beaucoup sont les conditions psychiques dans lesquelles vivent ces personnes. Pour grandir il faut se planter, oui mais tout dépend du sol !

Demain, ba… c’est demain !

La seconde différence réside dans notre rapport au temps. Lié en partie à nos conditions sociales, certaines et certains d’entre nous entretiennent un rapport au temps extrêmement découpé.
Vivre au jour le jour, sans capacité à se projeter est source de stress et implique un non épanouissement de soi dans de possibles projets. Le projet n’est pas de mise, le rêve n’en parlons pas… Sans demain, je ne peux pas digérer mon échec et le transformer en source d’apprentissages pour le futur.
A contrario, celles et ceux qui peuvent se projeter dans un avenir, qui peuvent penser demain et rêver, transforment leurs échecs en voies d’amélioration pour l’avenir et, du coup, en insatisfactions permanentes du présent. Elles ont tendance à s’enfermer dans une quête impossible : celle du demain maîtrisé et parfait. Le demain idéalisé nous fait courir ! « Demain, je ferai mieux ce travail », « Demain, j’aimerais que les enfants changent de comportement », « Demain, je serai heureux.se dans une belle maison », etc.
Nous courons après ce demain idéalisé et nous nous perdons à ne pas vivre le présent, l’instant  d’aujourd’hui. C’est pourtant dans l’instant que je vis pleinement. Demain, par définition, réserve
son lot de surprises, bonnes ou moins bonnes.
Demain et maintenant restent de toute façon liés et viennent nous apporter un équilibre personnel. Une mesure, un tempo.
Pour les uns, l’échec d’aujourd’hui renforce l’isolement et le temps court de l’urgent.
Pour les autres, l’échec d’aujourd’hui les plongent dans une course en avant vers un demain idéalisé source d’illusions.

Positive Effect Consulting Creative Commons – CC BY SA

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