
Le : 03/03/2025
Nos articles
La retour d'un mouvement puissant : la résistance !
Dans ce monde de poly-crises : retour au pouvoir de l'extrême droite, discours violents qui se banalisent, effondrement de la biodiversité, des
réglementations favorables à l'environnement qui font pshit... Face à ce
constat atterrant, quelle place pour les entreprises engagées ?
Petite réflexion sur des grands maux.
La résistance pour garder le cap
Dans le monde des entreprises, nous entendons
essentiellement parler de résistance quand il s’agit de « résistance au
changement ». La résistance est ici synonyme de refus - conscient ou non
-, de peur – consciente ou non – voire dans certains cas de sabotage –
(vous l’avez ?) conscient ou non. La résistance se pare de négatif, elle
est mal vue. Le résistant c’est celui qui préfère ses habitudes, c’est bien
normal, c’est même physiologique ! Notre cerveau nous conditionne toute
notre vie à créer des habitudes. Ces dernières instaurent un tempo, des rituels
qui nous rassurent et qui nous coûtent moins en énergie. Reste tout de même un
constat en entreprise : le résistant c’est celui qui dit non.
Désormais, se profilent des voies radicalement différentes
dans le monde économique. Les forces en marche font clairement peur, elles
s’affirment, font du bruit, des dégâts sociaux et environnementaux immenses et
lèvent même le bras. Nos entreprises sont dépendantes des marchés et du
contexte dans lequel elles évoluent. La réglementation elle-même ne résiste pas
face à cette déferlante ultra libéraliste et capitaliste. Pour "aider" les
entreprises « à résister » face à ce contexte tendu, les
réglementations qui visent à harmoniser et inciter le monde économique à rendre
compte de ses actions « s’assouplissent » ou sont reportées. Le monde
est pavé de bonnes intentions …
Pourtant,
le laisser faire n’est pas l’antonyme de l’exigence, il est le synonyme de
dérives.
Vouloir être souple et sympa, c'est laisser ses collaborateurs arriver quelques minutes en retard, résultat à long terme, un cadre commun qui n'est plus respecté, un sentiment d'injustice pour les équipes, de potentiels conflits et une décrédibilisation du manager. Le monde est pavé de bonnes intentions ...
Mais voilà que la résistance s’organise.
La résistance, c'est être pragmatique d'abord
Être résistant aujourd’hui c’est aussi tout faire pour
garder un minimum de clarté et de visibilité sur l’avenir. Dans un
environnement changeant, être résistant c’est aussi et surtout décider de
maintenir le cap, de maintenir le niveau d’exigence et donc une ligne
directrice, une vision pour soi et ses équipes.
La résistance, c'est ensuite être éthique
Être résistant, c’est encore faire
son travail du mieux possible. Maintenir des exigences sociales et
environnementales en dépit des aléas réglementaires et/ou économiques,
continuer à s’engager petit pas par petit pas dans un développement durable,
faire sa part pour faire du possible une réalité. De nombreux patrons
s’inscrivent dans cette démarche, celle du bon sens. Ces résistances font moins
de bruit, c’est vrai, elles cherchent à faire le bien.
La résistance, c'est enfin être stratégique
Enfin de manière stratégique, le militantisme d’aujourd’hui sera la norme de demain. Refuser de s’engouffrer tête baissée dans des effets de mode, des nouvelles technologies pour défendre un idéal. C’est maintenir un niveau de réflexion et continuer à élever le savoir-faire des équipes, c’est garantir l’originalité des services. Résister, c’est cultiver sa différence.
Résister c'est tout simplement exister.
