Certains cookies sont utilisés pour le fonctionnement de notre site. Si vous "refusez tout" les cookies pour le fonctionnemetn seront conservés.

Tout refuser Tout accepter
Consentement

Cookies


Notre téléphone
06 25 90 47 01

Positive-Effect Logotype

Notre Magazine

Le : 06/03/2013

Nos articles

Où apprend-on à manager ?

#RSE #Management #Armée

Un métier, ça s'apprend

Être manager me direz-vous, c’est avant tout avoir un poste à responsabilités et être en mesure de porter une équipe dans l’atteinte de ses objectifs. Mais être manager c’est un métier, oui Messieurs Dames ! Un vrai ! Et d’ailleurs, ça s’apprend !
Dans le dernier M Le magazine du Monde du 8 février 2013, Louise Couvelaire a rédigé un article intéressant : « Les managers enfilent des rangers ». On y apprend que des étudiants de grande école, des grands patrons, des managers en poste ou même des proviseurs de lycée sollicitent de plus en plus l’armée pour apprendre à gérer des équipes, les souder et savoir décider dans des situations de crise. « Discerner dans la complexité. Décider dans l’incertitude. Agir dans l’adversité. » Voilà les grandes capacités à maîtriser recherchées par les managers d’aujourd’hui et de demain.
Le monde bouge effectivement toujours plus vite, les acteurs sont changeants et les collaborateurs de plus en plus exigeants envers le système de management.

Le monde de l’entreprise c’est un peu la guerre.

La guerre des prix, la guerre de la vitesse de réaction, la guerre pour garder sa place, la guerre des chefs. Faire un stage à l’école des officiers de St Cyr Coëtquidan ou avec le GIGN pour quelques jours, une semaine voire un an pour certains, permettrait de dépasser la théorie, se confronter à la difficulté et ressortir grandi surtout. Car le voilà le véritable objectif : apprendre et transmettre à ses équipes des valeurs et des capacités que l’école et les entreprises ne véhiculent plus.
L’école s’est enfermée dans son propre système d’apprentissage : le sachant qui donne un cours aux étudiants, ils écoutent et reproduisent.

L’entreprise s’est enfermée dans des process, il faut respecter la ligne et rentrer dans les cases pour être bien perçu.

Être un Homme peut se résumer alors à reproduire un modèle.

Et là, l’armée marque des points. Pour l’armée, être un Homme signifie souvent puiser dans ses propres réserves, connaître ses limites, connaître ses forces et grandir appuyé par une équipe solide. Au-delà de l’expérience en communauté, de « se brosser les dents ensemble », de réussir l’épreuve du combattant simplement en intégrant le fait qu’on ne peut tout simplement pas réussir tout seul, on a besoin des autres et les autres ont besoin de nous. Les valeurs militaires permettent à l’individu de devenir un autre dans la mesure où il se donne corps et âme à une cause qui le dépasse, car il est capable de s’oublier pour la réussite du groupe. C’est sûr que beaucoup de dirigeants rêveraient de connaître ce même état d’esprit dans leur entreprise. Mais, il ne faut pas non plus idolâtrer un système qui a aussi de nombreuses limites.

Un bon manager, n’est-il pas aussi une personne capable de dire non à sa hiérarchie ?

Au fond, ces logiques de management descendant sont bien le reflet du management du 20ème siècle où l’on a créé que des profils de « bon élève ». Un manager qui obéit, qui suit les axes tracés et qui n’ose pas remettre en question les préétablis et donc créer de la valeur. Un bon manager n’est-il pas une personne capable d’affirmer sa propre identité vis-à-vis d’un Groupe, mieux se dissocier pour laisser aussi aux autres la possibilité d’exister et de s’épanouir ?
L’entreprise de demain sera celle capable d’ancrer des valeurs fortes, presque trop fortes, où l’intérêt général influencera toutes les décisions et où la fierté et l’honneur de servir cette entreprise seront les premières rémunérations. L’entreprise de demain sera celle capable de laisser de la liberté individuelle, un champ d’expression et de créativité à chacun de ses collaborateurs afin qu’il puisse grandir. Et l’on sait bien que c’est dans ces moments d’égarement intellectuel, de libertinage de l’esprit que naissent les plus belles innovations. L’entreprise de demain saura donner les responsabilités et toute sa considération à une personne non pas en fonction de son âge ou de son sexe (sans parler bien-sûr des autres discriminations : origines, appartenance sociale, etc.) mais en fonction de son dynamisme, de sa volonté d’apporter, de la pertinence de ses idées.
Finalement, l’entreprise de demain sera celle capable de prendre les idées d’où qu’elles viennent, et non plus seulement du « Top Management » mais peut-être plus du « Base of the Pyramid » ou autrement dit le cœur de l’entreprise. Et je ne suis pas sûre que l’armée fonctionne tout à fait comme cela…

Positive Effect Consulting Creative Commons – CC BY SA

Partager cet article :

LinkedIn